Depuis quelques années, le prix des fournitures scolaires et des accessoires comme les tabliers, chemise blanche et pantalon grenat ou noir, ne cesse d’augmenter. Cette hausse avoisine les 15 à 50%, selon la qualité des articles. Pour les fournitures scolaires dans un simple établissement, un parent dispense entre 70 000 à 100 000 ariary par enfant pour le collège et lycée, contre 100 000 à 200 000 ariary pour les primaires et préscolaires. Ce budget a doublé par rapport à l’année dernière.
Pour les cahiers petit format, par exemple, le paquet de 10 pièces pour les 100 pages varie entre 7 000 à 15 000 ariary, tandis que les 200 pages est de 10 000 à 20 000 ariary les 5 pièces. Pour les cahiers grand format, le prix pour les 100 pages est aux alentours de 27 000 à 50 000 ariary tandis que les 200 pages est de 17 000 à 60 000 ariary. Quant aux livres, le prix a presque doublé pour le Méthode de Boscher, le Livre unique de français ainsi que le Français nouveau programme ou encore Lovako. Le prix varie selon les librairies et les points de vente. La plupart des établissements revendiquent des fournitures de grandes marques comme Maped, Calligraphe, Triumph, Premier, Bic. Cependant, ces derniers sont les plus chers sur le marché. D’après les parents, les établissements exigent ces qualités puisque d’autres articles sont moins chers mais ils ne durent pas jusqu’à la fin de l’année scolaire, notamment pour les élèves en classe de primaire où ils ne sont pas encore capables de les entretenir. Les protèges se déchirent, les feuilles se détachent.
Afin de pouvoir économiser en cette période de crise, la majorité d’entre les parents se ruent vers les grossistes à Tsaralalàna ou Analakely. Dans ces endroits, le prix est peu raisonnable, par rapport à celui des autres. Ainsi, pour satisfaire les clients et d’aider les parents, ces derniers misent sur la vente au détail. En effet, du côté de Tsaralalàna par exemple, une longue file est constatée devant le magasin d’articles de bureau et de fournitures scolaires, chaque jour. « On préfère attendre ici pour pouvoir économiser un peu d’argent et acheter d’autres accessoires puisque notre établissement exige que tous les matériels soient au complet dès le début de l’année scolaire », avance une mère de famille. Si auparavant, ce sont en général, les parents issus des couches défavorisés ou encore les détaillants qui ont rejoint les grossistes de fournitures scolaires, actuellement toutes les classes sociales y sont présentes.
Reportage de Anatra R. et Patricia Ramavonirina